Par Me Alexandre Désy

Au cours des dernières années, les anciennes structures corporatives ont stagné. Alors que de petites et jeunes entreprises ont innové et transforment actuellement nos industries. Microsoft et Apple sont nés dans des garages. Aujourd’hui, les start-ups ont modifié notre manière de faire des amis, de trouver l’amour, de louer une chambre d’hôtel, de prendre un taxi… Les starts-ups changent nos vies et elles bouleversent les industries où elles émergent. Ces changements vont frapper le monde juridique de plein fouet. Voici les principales raisons pourquoi les start-ups sont capables de faire beaucoup avec peu pour l’accès à la justice.

1. LES START-UPS OPÈRENT DANS DES ENVIRONNEMENTS PLUS EFFICACES

Aujourd’hui, la plupart des start-ups ont évacué les garages pour se réfugier dans des maisons de co-working. Dans chaque grande ville, il y a aujourd’hui de miniatures Silicon Valley. Contrairement aux premières start-ups, celles d’aujourd’hui n’opèrent plus seules, envers et contre tous. Les maisons de start-ups sont des communautés d’entraide où il est facile d’avoir accès à de l’expérience de vétérans entrepreneurs et au savoir-faire d’experts dans leur milieux.

Outre la richesse de l’environnement, les maisons de co-working se munissent de plus en plus d’accélérateurs et d’incubateurs d’entreprises. De véritables écoles pratiques d’entreprenariat. Résultat : les entrepreneurs au sein de ces structures sont au courant des meilleures pratiques et des meilleurs outils pour être plus efficaces et diminuer leurs coûts.

2. LES START-UPS POUR RÉDUIRE LES COÛTS DE DÉVELOPPEMENT DE SOLUTIONS

« Si j’avais connu toutes les applications web que je connais aujourd’hui, nous aurions pu développer notre entreprise deux fois plus vite, deux fois moins cher. »

Fondateurs de OnRègle

Pour quelques dizaines de dollars, vous pouvez développer un pamphlet, des publicités web ou encore des vidéos promotionnelles sur Fiverr.com à un dixième du prix. Ou encore, il est possible de mettre en compétition des dizaines de concepteurs pour qu’ils vous proposent logos, design web, t-shirt promo avec 99designs.com. Il est également possible de trouver des développeurs web à l’étranger qui sont 80% moins chers qu’au Canada.

C’est dans cette offre de service que OnRègle se positionne. Avec l’application web, il est maintenant possible pour une petite entreprise de faire certaines procédures juridiques. Telles que la mise en demeure, l’entente à l’amiable et la demande de justice en ligne à un dixième du prix d’un avocat.

Malgré que ces outils soient disponibles à tous les types d’entreprises. Les plus grandes entreprises ne veulent (ou ne peuvent) généralement pas les utiliser. La principale raison est que leurs structures ne le permettent pas. Par exemple, une entreprise dont les employés sont syndiqués ne peut pas aussi facilement sous-traiter une partie du développement à l’externe. Ou encore, sans les approbations nécessaires, il est impossible pour des employés d’une multinationale d’utiliser des applications web. Bref, il faut être agile et flexible pour profiter de toutes les applications de productivité disponibles.

3. L’ESSAI ERREUR AU SERVICE DE L’ACCÈS À LA JUSTICE

L’avantage le plus important d’une start-up est qu’elle a peu de bureaucratie administrative. Il est donc plus facile et moins cher de lancer des prototypes. C’est la stratégie du produit minimum viable (PMV) ou l’art de l’itération. La start-up essaie jusqu’à ce qu’elle trouve la combinaison gagnante. Dans une start-up, l’idée est de prouver un concept le plus rapidement possible et de commencer à apprendre rapidement comment le rendre profitable. Ceci est impossible à faire dans une plus grosse structure, tel qu’un cabinet d’avocat.

Simplement de réunir les avocats séniors quelques fois pour décider de développer un prototype risque de dépasser les coûts qu’aurait encourus une start-up. De plus, les grosses structures ne favorisent pas la prise de décision qui permet l’essaie-erreur nécessaire au développement d’un PMV.

4. LE POTENTIEL PERTURBATEUR DES START-UPS

Les start-ups repartent à zéro pour repenser les façons de faire dans les industries qu’elles touchent. À la place de vouloir intégrer les nouvelles technologies aux anciennes manières de faire. Elles utilisent le potentiel des technologies de transformer des industries. Airbnb est un bon exemple de cette perturbation. Cette start-up a, avec un budget initial de 30 000$ et une application tout de même simple, créé la capacité de logement des hôtels de Halifax, Montréal, Ottawa, Toronto, Calgary et Vancouver combinés.

Par exemple, OnRègle.com a un potentiel de bouleversement similaire avec son service de mise en demeure. « Une application comme celle de OnRègle.com pourrait régler l’équivalent de 40% du volume des causes de la Cour supérieure du Québec. C’est pas mal plus efficace que de construire d’autres palais de justice! » dit Me Philippe Lacoursière, directeur des opérations chez OnRègle.

[*Cet article explique de façon générale le droit en vigueur au Québec et ne constitue pas une opinion ou un avis juridique. Pour connaître les règles particulières à votre situation, écrivez nous et nous vous référerons à un avocat.]

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