La médiation est souvent présentée comme une solution rapide, humaine et économique pour résoudre un différend. Que ce soit dans un conflit familial, entre locateur et locataire, ou dans une dispute entre voisins, la médiation permet aux parties de s’entendre sans passer par un long procès. Mais que se passe-t-il une fois l’entente conclue? Est-elle automatiquement exécutoire? Pas toujours. C’est ici qu’intervient une étape souvent négligée : l’homologation de l’entente de médiation.
Imaginons deux anciens conjoints, Sophie et Marc, qui se séparent à l’amiable. Avec l’aide d’un médiateur, ils conviennent du partage de la garde de leurs enfants, de la pension alimentaire et de la répartition des biens. Tout se passe bien… jusqu’à ce que Marc décide, quelques mois plus tard, de ne plus respecter les modalités de garde.
Sophie tente de le raisonner, mais sans succès. Elle se retrouve donc à devoir reprendre les discussions à zéro ou amorcer des démarches judiciaires plus longues — alors que tout aurait pu être évité si leur entente de médiation avait été homologuée par le tribunal.
L’homologation consiste à faire approuver officiellement une entente par un tribunal. Concrètement, cela signifie que le juge confirme que l’entente est conforme à la loi et qu’elle reflète la volonté des parties.
Une fois homologuée, l’entente a la même valeur qu’un jugement : si l’une des parties ne respecte pas ses engagements, l’autre peut demander son exécution forcée (par exemple, par un huissier).
Sécurité juridique accrue : une entente homologuée protège les deux parties contre les changements d’avis ou les malentendus.
Gain de temps et d’argent : inutile de recommencer un processus judiciaire complet si un désaccord survient.
Reconnaissance officielle : l’entente prend force de loi, ce qui lui donne une valeur incontestable.
Facilité d’exécution : en cas de non-respect, la partie lésée peut faire appliquer l’entente sans repasser par la médiation.
Au Québec, la procédure d’homologation est relativement simple :
Il suffit de déposer une requête d’homologation auprès du tribunal compétent (par exemple, la Cour supérieure pour les affaires familiales).
Vous devez joindre une copie signée de l’entente de médiation.
Le juge l’examine, et si elle est conforme à la loi, il rend un jugement d’homologation.
Cette étape peut être effectuée sans avocat, bien que l’assistance juridique puisse s’avérer utile pour s’assurer que tous les documents sont complets.
Une médiation réussie est un pas important vers la résolution d’un conflit, mais l’homologation est la garantie que cette entente sera respectée dans le temps.
Comme dans le cas de Sophie et Marc, cette démarche simple peut vous éviter des semaines de stress et des frais juridiques imprévus.
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